Que les choses soient claires : tout amoureux de la langue anglaise que je suis, je ne suis pas le dernier à m’élever contre l’avalanche d’anglicismes plus ou moins foireux grâce auxquels publicitaires et chargés de comm en tous genres espèrent quotidiennement nous faire avaler leur camelote. Je l’ai encore fait récemment après m’être étranglé à la réception d’un courriel d’un grand constructeur automobile sochalien :

Mais quitte à s’ériger en rempart contre une certaine anglomanie galopante, il vaut mieux avancer des arguments solides, sans quoi on court le risque de s’abandonner à une forme de xénophobie primaire. Or la récente tribune (accès réservé aux abonnés) publiée dans Le Monde par un collectif « d’écrivains, d’essayistes, de journalistes et d’artistes » tombe dans un certain nombre de travers malheureusement banals en la matière, exacerbés par le recours à certaines tournures de phrases qui sont tout sauf neutres. Continue reading