Phrasal verbs, épisode 2 dans le fil #GrammaireAnglaise du jour ! 🧵
Aujourd’hui, quelques caractéristiques remarquables des verbes à particule…
1) Les verbes à particule, notamment quand celle-ci est adverbiale, sont souvent ressentis comme formant des unités lexicales. Pour certains d’entre eux, un test de substitution fonctionne : ainsi ‘throw up‘ ci-dessus peut être remplacé par ‘vomit’.
Sur la différence entre particule adverbiale et prépositionnelle, (re)voir le dernier fil.
On remarque souvent que la substitution fonctionne entre un verbe à particule (structure éminemment germanique) et un verbe d’origine latino-romane, d’où généralement une différence de registre due à la répartition historique entre anglo-saxon et anglo-normand.
2) Un peu plus technique, mais lié à ce caractère d’unité lexicale : la combinaison verbe + particule naît d’une dématérialisation du verbe et/ou de la particule. On entend par “dématérialisation” le fait que le sens du mot soit affaibli.
C’est particulièrement le cas pour un verbe comme ‘give up‘, où on ne retrouve pas le sens premier de ‘give’ = “donner” ni de ‘up’ = “mouvement vers le haut” :
C’est également le cas de ‘looking up‘ qui ici signifie ‘improving’ :
Mais cette dématérialisation peut aussi être seulement ressentie par l’énonciateur en fonction de ce qu’il veut dire (sa visée de discours) : ainsi la particule UP peut ne contribuer au verbe qu’au titre d’un apport de sens perfectif, comme dans ‘hurry up‘, qui ne diffère guère du seul ‘hurry’ — ou encore dans ‘eat up‘, qui signifie “manger entièrement” :
La particule UP tire ce sens perfectif d’une évolution de son sens d’un mouvement vertical (‘go up the stairs‘) à un mouvement horizontal (‘walk up and down the hall‘) à l’idée de l’atteinte d’une limite…
3) De fait, certains verbes à particule peuvent être apparentés à des constructions résultatives, où le verbe indique la manière ou le moyen, et la particule le résultat. Cf. ‘put away‘ :
4) Fait particulièrement intéressant, la particule, notamment lorsqu’elle apporte une dimension résultative à la construction, a le pouvoir de modifier le régime de transitivité du verbe. Ainsi, un verbe intransitif comme ‘sleep’ peut devenir transitif avec la particule OFF :
‘Sleep off [the alcohol / a hangover]‘ signifie alors “faire passer en dormant”, et est bien transitif direct comme l’indique la place du COD si on le pronominalise ‘sleep IT off‘.
(Désolé pour l’exemple, tiré d’un roman de John Grisham — il n’y avait rien chez C&H !)
On retrouve là une caractéristique des structures résultatives, qui permettent aux verbes d’admettre des compléments autrement incompatibles, comme dans ‘sing a baby to sleep‘ vs. ‘*sing a baby‘.
Sur le verbe à particule, et notamment la particule UP, je recommande la lecture de N. Quayle (1990), UP et le verbe à particule en anglais contemporain, qui en livre une approche guillaumienne originale :
Ce tour d’horizon (non exhaustif) est terminé, j’espère qu’il vous aura intéressé·e·s ! A bientôt pour un prochain fil #GrammaireAnglaise et BD !
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