C’est le moment d’un nouveau fil #GrammaireAnglaise !
Aujourd’hui, les phrasal verbs (part one 😉) : comment les reconnaître ? Et en particulier : verbe à particule ou verbe à préposition ?
Autant dire d’emblée que je vais légèrement changer de terminologie pour parler de verbes à particule adverbiale ou à particule prépositionnelle, le terme de « particule » ne recouvrant rien de bien précis à lui seul.
Ce qui fait la particularité des verbes à particule est qu’ils donnent le sentiment de constituer des unités lexicales, dans lesquelles le sens du verbe et celui de la particule sont étroitement imbriqués. Nous aurons l’occasion d’en reparler dans un prochain fil…
Mais une des difficultés consiste à cerner la nature de la particule, qui peut fonctionner comme adverbe ou comme préposition — d’autant que ce sont souvent les mêmes mots. Nous prendrons ici l’exemple de la particule OFF.
Il existe une variété de critères de reconnaissance — nous n’en citerons que quelques-uns.
1) Le verbe à particule adverbiale peut fonctionner sans aucun complément — être intransitif, donc. C’est le cas de “take off” ou de “turn off” dans les strips suivants :
Les choses se compliquent lorsque la particule est suivie d’un complément : celui-ci est-il complément de la préposition, ou COD du verbe ? Dans l’exemple ci-dessous, nous sommes dans le second cas de figure :
Mais comment en être sûr·e ? C’est là qu’interviennent les autres critères.
2) Le complément du verbe à particule adverbiale peut se placer entre le verbe et la particule, comme dans “turn the lights off” :
3) Si ce complément est un pronom personnel, il se place (presque) obligatoirement entre verbe et particule (adverbiale donc) :
Lorsque la particule est prépositionnelle au contraire, l’ordre particule – complément est contraint : impossible ci-dessous de dire “*pushes the ceiling off” ou “*bouncing the walls off“.
En revanche,
4) la particule prépositionnelle peut être percolée lors du clivage avec focalisation sur le complément : on a alors “it’s off the ceiling that Calvin pushes” — impossible avec la particule adverbiale (“*it’s off the TV that Calvin turns“).
On parle de « percolation » car la particule accompagne le syntagme nominal complément lors de ce réagencement syntaxique. Sur le clivage, n’hésitez pas à (re)lire ce fil d’avril.
5) La particule prépositionnelle peut aussi être hamelinée* lors de la construction d’une subordonnée relative : “the walls off which Calvin is bouncing” vs. “*the TV off which Calvin turns“.
*elle accompagne le pronom relatif
On a donc à notre disposition une série de tests qui doivent permettre de déterminer la nature adverbiale ou prépositionnelle de la particule.
A noter cependant que les linguistes R. Huddleston et G.K. Pullum préfèrent parler de prépositions transitives (les prépositions au sens traditionnel) et intransitives (les particule adverbiales)…
Nous reviendrons plus en détail dans un prochain fil sur certaines caractéristiques des verbes à particule. D’ici là, n’hésitez pas à liker, retweeter, commenter ! A bientôt !
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