Youpi, c’est la rentrée, c’est le retour du fil #GrammaireAnglaise ! Aujourd’hui, explorons certains aspects de la voix passive en anglais…
Parlons d’abord morphologie : la voix passive se reconnaît en anglais à l’emploi de l’auxiliaire BE suivi d’un verbe au participe passé (V-EN), le tout parfois terminé par un groupe prépositionnel introduit notamment par BY, communément appelé “complément d’agent”.
Il est largement admis que l’énoncé passif résulte d’une transformation de l’énoncé actif équivalent, tel que ‘The stars control our destinies’. Ce n’est en réalité pas le cas de tous les énoncés passifs : ceux en ‘be rumoured to’ et ‘be reputed to’ n’ont pas de correspondant.
Dans la plupart des cas donc, on parlera de réagencement syntaxique : il s’agit de partir d’un énoncé canonique et d’en bouleverser l’ordre linéaire. Plus précisément, d’extraire un complément du groupe verbal pour en faire le sujet de l’énoncé ainsi formé.
On a l’habitude de considérer que ce complément est le COD, comme dans les exemples ci-dessus, mais la réalité est plus variée : il peut notamment s’agir d’un complément indirect (comme avec le verbe ‘give’) ou encore d’un complément prépositionnel.
Mais qui dit réagencement syntaxique dit effort supplémentaire de la part de l’énonciateur. Qu’est-ce qui justifie cet effort ? A quelles fins l’énoncé est-il ainsi réagencé ?
La plupart des énoncés passifs ne comportent pas de complément d’agent, et nous tenons là un premier indice : dans un certain nombre de cas, l’agent du procès désigné par le verbe est inconnu, générique, ou non pertinent.
Dans d’autres cas, il est bel et bien connu, comme dans le premier exemple (‘the aliens’) ou le second (‘the stars’). Ce qui justifie alors la passivation de l’énoncé est la thématisation du complément.
Petit rappel simpl(ist)e : on appelle thème l’élément connu d’un énoncé, rhème l’élément nouveau. Prototypiquement, un énoncé apporte une information nouvelle à propos de quelque chose de connu.
Dans un énoncé canonique en anglais, le thème est placé en début d’énoncé, le rhème à la fin. Or il se peut que le thème ne corresponde pas au sujet de la phrase active, mais à l’un des compléments du verbe.
Ainsi, dans le premier exemple, l’élément connu est Spaceman Spiff aka Calvin ; l’information nouvelle est sa capture. D’où l’intérêt de passiver l’énoncé : cela permet de mettre l’élément de départ en position initiale — il est thématisé.
Il en va de même dans le 2nd exemple : le questionnement de Calvin part de la notion de destin ; le fait que ce soient les étoiles qui le contrôlent constitue l’éventuelle réponse à ce questionnement, donc l’information nouvelle. Le passif permet de rétablir l’ordre thème/rhème.
Voilà pour aujourd’hui ! A vos commentaires, à vos questions !
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