Titre un brin provocateur, je vous l’accorde… 😈
Hier, j’ai lancé sur X/Twitter le sondage suivant :
Que nous apprend ce sondage ?
[pʀɑ̃dʀəlɑ̃ɡ]
Titre un brin provocateur, je vous l’accorde… 😈
Hier, j’ai lancé sur X/Twitter le sondage suivant :
Que nous apprend ce sondage ?
Il y a quelques jours, une collègue m’a envoyé cette photo d’une page d’un manuel de français de 5e.
Petite explication de ce qui ne va vraiment pas… 🧵⬇️
Continue readingRéagissant au @TractLinguistes dans une interview récente au Figaro, l’académicien Jean-Marie Rouart ressasse ce cliché : « la malheureuse langue française est en plein déclin »…
Petit détour par l’anglais pour illustrer la déconnexion entre discours décliniste et réalité… 🧵⬇️
Ou plutôt, de son entrée dans le dictionnaire Le Robert ? Décryptons — et démontons — un certain nombre d’arguments lus et entendus dans les médias ces derniers jours.
Continue reading(Ceci est la version française d’un billet publié en anglais en novembre 2015)
En 2015, les dictionnaires Oxford ont élu un emoji, « Visage pleurant de joie », mot de l’année, suscitant l’émoi gazouillant de toute la lingosphère, avec un éventail de réactions allant du perplexe au scandalisé. Le mot de l’année est-il seulement un mot ? Le mot de l’année n’est pas un mot ! Et les lexicographes des dictionnaires Oxford de recevoir leur lot d’insultes, pas toujours très sophistiquées. Certes, il ne semble pas interdit de penser qu’ils et elles cherchaient la misère, et probablement un peu de publicité aussi : après tout, s’iels voulaient mettre en relief le fait que « l’année 2015 a vu exploser l’emploi des emoji, et du mot emoji », iels auraient aussi bien pu élire emoji mot de l’année.
Que les choses soient claires : tout amoureux de la langue anglaise que je suis, je ne suis pas le dernier à m’élever contre l’avalanche d’anglicismes plus ou moins foireux grâce auxquels publicitaires et chargés de comm en tous genres espèrent quotidiennement nous faire avaler leur camelote. Je l’ai encore fait récemment après m’être étranglé à la réception d’un courriel d’un grand constructeur automobile sochalien :
Mais quitte à s’ériger en rempart contre une certaine anglomanie galopante, il vaut mieux avancer des arguments solides, sans quoi on court le risque de s’abandonner à une forme de xénophobie primaire. Or la récente tribune (accès réservé aux abonnés) publiée dans Le Monde par un collectif « d’écrivains, d’essayistes, de journalistes et d’artistes » tombe dans un certain nombre de travers malheureusement banals en la matière, exacerbés par le recours à certaines tournures de phrases qui sont tout sauf neutres. Continue reading
A l’heure où les autorités politiques et linguistiques françaises rejettent les principes de l’écriture inclusive, pourquoi ne pas jeter un peu de lumière sur le débat avec ces directives officielles de l’Université de Cork (Irlande) datant de l’année universitaire… 1993-1994. Il y a plus de vingt ans déjà, cette institution ne se berçait pas de l’illusion que la langue, dans son état du moment, était intrinsèquement neutre ou respectueuse de l’égalité des sexes, ni que rien ne pouvait y être fait (cliquez sur l’image pour lire le document) :
In the current context of the rejection by political as well as linguistic authorities in France of the principles of écriture inclusive (inclusive, i.e. gender-neutral, writing), why not shed some light on the debate with this official endorsement of a set of rules for non-sexist language by University College Cork in the academic year… 1993-1994. More than twenty years ago already, this institution didn’t live in the illusion that language in its current state was intrinsically neutral or respectful of gender equality, nor that nothing could or should be done about it (click image to read):
(An English version of this post is available here.)
Mardi 29 mars 2016 : je rentre d’une journée d’enseignement où j’ai tenté d’initier des étudiants de tous niveaux aux complexités et aux nuances de la langue et de la linguistique et, pendant que bout l’eau de mon café (instantané, j’avoue cette faute de goût), je feuillette distraitement M, le magazine du Monde, qui attend depuis samedi que le nombre des copies, des courriels en souffrance, des préparations de cours et autres tâches se réduise suffisamment pour me laisser cinq minutes de quasi-liberté. Là, mon œil s’attarde sur la chronique de Lucien Jedwab, ancien chef du service correction du Monde, qui a manifestement pris dans ces pages la succession de Dominique Pourquery au poste de défenseur de la bonne langue. Continue reading
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